Un accord gagnant-perdant

Mes activités bénévoles de conseiller du salarié me font entrer dans tous les milieux où des hommes travaillents.

Dans cet hotel là l'histoire d'un hotelier décidé a licencier son veilleur de nuit semblait caricaturale car on lui reprochait d'avoir obligé un client à payer en liquide - afin que le veilleur puisse récupérer cet argent sans trâce paraît-il..

On lui reprochait aussi de faire venir sa femme la nuit dans le petit bureau de gestion.

Et bien d'autres choses.

Quand j'ai par acquis de conscience demandé à voir si les horaires de travail étaient affichées on m'a montré le petit bureau : à sa place, j'aurais certainement préféré une chambre libre, dans ce joli hotel! 

D'autres griefs suivirent, une histoire de d'horaires non respectées qui ne tenait pas debour...

Il y avait de grandes zones d'ombre dans les arguments de l'employeur.

J'ai donc pu lancer l'idée d'une rupture conventionnelle - un accord pour se séparer sans démission ni licenciement - et le montant de 800€ d'indemnité a été acté par un appel de l'employeur une heure après l'entretien : on va se revoir pour signer.

Un accord gagnant gagnant: l'affaire s'arrête là, pas de risque de procès aux prud'hommes pour le patron et le salarié ne voulait plus rester de toutes façons.

Mais non. J'ignorais le poids de l'orguel mal placé.

Quand j'ai appris la bonne nouvelle au gardien de nuit qui de toutes façons avait déjà trouvé un autre travail, il a exigé que ce ne soit pas à lui d'appeler l'employeur pour fixer la date d'un rendez-vous de signature, mais l'employeur qui l'appelle lui même.

Moi, je m'étais battu pour récupérer 800€ pour ce gars là afin qu'il parte dans de bonnes conditions!

Et il voulait en profiter pour rabaisser son employeur!

Un amateur d'accords gagnant-perdant?